D’abord, il y a l’envie. Envie de saisir un instant, de témoigner d’un moment fugitif, de fixer le temps. Encore une fois.
Puis comme par surprise l’œil est subitement attiré par des lignes et des formes qui émergent, par un kaléidoscope de lumières qui constituent un tout, par une teinte qui vibre dans l’air, par un équilibre qui s’est déployé et qui attend là devant l’objectif, par un fragment isolé qui possède une existence propre, par une expression qui illumine comme de l’intérieur. Presque rien, l’espace d’un instant.
Alors c’est la quête : comment rendre cette impression, ce ressenti ? Arriver à l’isoler dans le rectangle du viseur. Tourner autour. Ne pas le trahir. Essayer puis essayer encore. Prendre son temps ou lancer son filet au vol d’instinct.